Largo

Lors d’un concert musical, l’orchestre symphonique interprète les partitions de morceaux issus du répertoire baroque, romantique ou classique. Ce groupe d’instrumentistes renvoie à un grand ensemble constitué d’instruments à cuivres (flûte, par exemple), à cordes (piano) et à percussions (tambour). Contrairement à un orchestre de chambre (avec 30 musiciens), celui dit symphonique se compose de plus de 80 instrumentistes. Pour séduire leur auditoire, les musiciens doivent jouer à l’unisson et produire des mélodies bien rythmées, d’où la fonction du chef d’orchestre. Ce musicien impulse la façon dont une symphonie doit être interprétée par l’ensemble des instrumentistes.

Au moyen d’une fine baguette à la main droite, le chef d’orchestre indique le tempo aux grands ensembles d’instruments qu’il dirige. Chaque mouvement de sa main renvoie à la fréquence de la pulsation ou à la vitesse d’exécution des œuvres musicales de divers compositeurs, comme Debussy. De ce fait, le tempo structure un morceau instrumental et lui donne une cadence accrocheuse. Dans un concerto pour piano, vous pouvez remarquer l’alternance de 3 tempos, notamment rapide, lent et rapide. Parmi les 8 mouvements au piano figure le tempo le plus lent appelé « Largo », un nom italien dont la traduction française est large.

L’indicateur de tempo Largo signifie sombre ou grave avec une vitesse comprise entre 40 et 60 Battements par minute (BPM). Autrement dit, il permet au pianiste d’exécuter un morceau lentement et majestueusement. En outre, au mouvement de base, largo peut s’ajouter un suffixe en termes italien, précisément -etto ou –issimo. Cet allongement du concept donne naissance au superlatif Larghissimo (avec moins de 40 pulsations par minute) et Larghetto désignant un Largo de petite dimension avec 56 à 64 BPM. Par ailleurs, entre 1892 et 1896, une célébrissime symphonie n9 en Mi mineur, dite Du Nouveau Monde, a conquis le cœur du public. Cette œuvre musicale met en avant le mouvement Largo qui apporte une couleur nostalgique, notamment le mal du pays de son compositeur tchèque, Antonín Dvořák. Il travaillait en tant que directeur du conservatoire national de New York.

X