Silence

En musique, un silence correspond à une pause de l’instrumental dans l’exécution d’un morceau. Concrètement, il s’agit d’un moment pendant lequel n’est émise aucune sonorité musicale. Chez les instruments à cordes comme le piano, la guitare, le violon ou le violoncelle, les silences représentent des respirations musicales nécessaires.

Les compositions silencieuses mettent en valeur les sonorités par contraste comme dans le début de la symphonie numéro 5 en Ut mineur du pianiste virtuose et romantique, Beethoven. Figurant parmi les plus grands musiciens et compositeurs, il introduit des silences dans ses concertos et sa musique de chambre. Le but étant d’exprimer la musique autrement qu’avec des sons musicaux !

En solfège, le musicien doit connaître les différents types de silences ainsi que leur symbole (la ronde, la blanche, la noire, la croche). Parmi les noms des silences, il y a la pause (une durée de 4 temps), la demi-pause (2 temps), le soupir (1 temps), le demi-soupir (1/2 temps), le quart de soupir (1/4 temps) et le huitième de soupir (1/8 temps). Sur une partition, les signes permettent à l’orchestre ou au soliste d’exprimer une absence de son qui dure plus ou moins longtemps selon la valeur indiquée. Cette dernière correspond à une valeur de note.

L’une des célèbres pièces au piano de Beethoven, à savoir le début de la sonate numéro 3 en Do majeur, utilise la demi-pause et le soupir. Certaines œuvres de pianistes tels que Liszt, Debussy et Brahms sont également discontinues, c’est-à-dire avec de grands vides et des alternances lunatiques !

Dans quelques partitions de Schumann, véritable génie de la musique classique, une interruption plus ou moins longue du son se fait entendre. Virtuose à l’écriture symphonique, son répertoire pianistique s’avère poétique et très diversifié. Grâce à son talent, il était chef d’orchestre au conservatoire de Leipzig !

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