Trille

Les orchestres symphoniques ont la réputation de livrer une prestation, conjuguant à merveille le plaisir des oreilles et le bien-être de l’âme. Dans les concertos, le pianiste dialogue avec l’ensemble des instruments (flûte, violoncelle, violon, etc.) grâce à une intervention dite « soliste ». Durant cette partie musicale, l’interprète exécute une œuvre symphonique avec virtuosité en faisant une improvisation ou une courte musique écrite par lui-même. En outre, comme la littérature qui dispose de figures de style, la musique a également son ornementation, à savoir le mordant, l’appoggiature, le gruppetto et le trille.

C’est au XVIe siècle que l’embellissement musical nommé trille fait son entrée dans l’univers de la musique. Il vise à alterner très rapidement deux notes voisines distantes d’un ton ou d’un demi-ton. Aussi, il se trouve particulièrement dans le répertoire romantique et apporte du relief à une note tenue. Dans la musique classique, le trille débute par la note du bas et dans celle dite baroque, il commence par la note du haut. Sur une partition, il est identifiable grâce au signe tr. qui s’accompagne parfois d’un trait horizontal ondulé qui court sur toute la tenue de la note.

Par ailleurs, le trille s’exécute facilement sur certains instruments. Cependant, au piano, il arrive que le pianiste rencontre une difficulté à l’exécuter avec les doigts faibles de la main (4eet 5e). Autrement dit, sur ce type d’instrument de musique à cordes, les peines du musicien dans l’interprétation d’une symphonie avec le trille résident dans la vitesse et la régularité.

En outre, le concerto pour piano no 1 en Ré mineur (opus 15) du compositeur Johannes Brahms a été salué pour ses qualités pianistiques. Un triple trille au piano, selon un procédé cher à Beethoven, introduit la section conclusive de l’adagio (tempo lent) de cette musique instrumentale. À noter qu’il a créé ce morceau sous l’influence considérable de son messie musical, nommé Robert Schumann.

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