Variation

Élément essentiel des compositions, la variation est un procédé consistant à modifier un thème par de multiples phrases musicales. Pour cela, plusieurs paramètres musicaux peuvent être changés, à savoir l’harmonie, la mélodie, le rythme et le tempo, la nuance, le caractère et le style musical. Il peut également s’agir de changer la tonalité de base, comme Les Grandes Variations de Brahms, ou de s’éloigner du modèle original pour les variations libres. Une autre pratique courante consiste pour un compositeur à utiliser des mélodies empruntées à un autre musicien afin de lui rendre hommage.

Les musiciens peuvent effectivement combiner ces différents modes de changement. Par conséquent, le thème initial devient presque méconnaissable. Par ailleurs, les variations peuvent se complexifier, rendant ainsi la fin très virtuose. Un même thème peut en outre donner lieu à une série autonome de modifications. D’où le nom de « thème et variations ».

Inspirée du cantus firmus de la liturgie médiévale, la variation a fait naître des formes spécifiques, comme la chaconne, la passacaille, le ground et l’air varié. Dans la musique baroque (entre 1600 et 1750, avant la musique classique), le style de variation le plus connu est le double. 

De nombreux compositeurs ont écrit des variations. Le XIXe siècle a été plus particulièrement inondé de variations pour piano, par les célèbres pianistes, comme Beethoven (les 32 Variations en ut mineur, Opus 35), César Franck (les Variations symphoniques pour piano et Orchestre) et Franz Schubert (La Truite). Beethoven a notamment beaucoup donné à l’art de la variation, dès le 3e trio de l’opus 1 jusqu’à la 9e symphonie, en passant les deux dernières sonates pour piano et violon, et les 10e, 12e et 14e quatuors.

Tout comme les ornements, les variations ne sont pas nécessairement notées sur les partitions. Il s’agit souvent du fruit de l’improvisation de chaque interprète.

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