L’octave est l’intervalle de huit degrés qui rejoint deux notes de même nom, par exemple, de Do à Do, de Ré à Ré, de Mi à Mi, etc. Cet intervalle sépare deux sons dont la fréquence du plus aigu vaut le double de celle du grave. Dans un solfège, le reversement de l’octave est l’unisson. Du point de vue acoustique, si une corde vibre dans son mode normal à une telle fréquence, celle-ci sonnera à l’octave supérieure à la moitié de sa longueur. Par exemple, une flûte à bec ténor mesure environ 60 cm et la soprano, sonnant à une octave au-dessus, mesure environ 30 cm.
Les octaves ne sont pas toujours égales entre elles en fonction des altérations « dièse » ou « bémol » ajoutées à l’une des deux notes formant celles-ci. Le dièse (noté ♯) rehausse la note d’un demi-ton et le bémol (noté ♭) abaisse la note d’un demi-ton. Par conséquent, il existe l’octave juste (Do à Do, Ré à Ré), l’octave augmentée (Do à Do♯, Ré à Ré♯) et l’octave diminuée (Ré à Ré♭, Mi à Mi♭). Les octaves augmentées et diminuées sont toutefois rarissimes.
Les octaves ont un rôle important dans les compositions musicales, elles permettent d’introduire du volume et de la profondeur au son grâce aux basses. Elles sont très utilisées dans les morceaux de musique classique pour créer une belle sonorité. Elles sont codifiées par des systèmes de notation dans les partitions. En général, les octaves se jouent à la main gauche. La maîtrise des octaves aide les pianistes à gagner en rapidité, donc à jouer mieux. Bien que les octaves puissent se retrouver dans d’autres instruments à cordes (double jeu en violon ou violoncelle), elles sont souvent des éléments propres au piano.
Après le baroque, l’arrivée des compositeurs, tels que Chopin et Liszt, a privilégié la mise en place d’une virtuosité plus transcendante avec des œuvres qui contiennent souvent des intervalles d’octave. Parmi les pièces les plus connues de la période romantique, la sonate au clair de lune de Beethoven (pianiste et compositeur allemand) comprend aussi de nombreuses octaves.