En solfège, le triolet définit une division exceptionnelle du temps qui ne suit pas les divisions possibles suggérées par le chiffrage de mesure. Il est formé d’un groupe de trois figures qui se jouent dans le temps de deux figures de notes identiques. Autrement dit, un triolet découpe d’une manière égale un temps en trois temps. À noter qu’il n’existe des triolets que si les rythmes de la musique sont binaires. Cela s’explique notamment par le fait qu’une pulsation binaire ne peut être divisée qu’en deux parties égales et non en trois. Sur une partition, un triolet est indiqué par une notation en chiffre 3 au-dessus ou au-dessous de la note concernée.
En théorie musicale, il existe différents types de triolets, à savoir :
- le triolet de blanche qui vaut trois blanches à la place de deux et donc le tiers d’une ronde ;
- le triolet de noire qui correspond au tiers d’une blanche, soit trois noires à la place de deux ;
- le triolet de croches vaut le tiers d’une noire, soit trois croches au lieu de deux ;
- le triolet de double-croche vaut trois doubles-croches à la place de deux, soit le tiers de croche au final ;
- le triolet de triple croche correspond au tiers de double-croche, soit trois triples croches au lieu de deux ;
- le triolet de quadruple croche vaut le tiers de triple croche, soit trois quadruples croches à la place de deux.
Ainsi, connaître les symboles rythmiques (les blanches, les noires, les croches…) est capital, surtout si vous êtes débutant.
Par ailleurs, chaque triolet peut contenir des figures de silences dont la valeur équivaut à celle de la note qu’il remplace. C’est dans ce cas que les termes soupir, demi-soupir et quart de soupir entrent en jeu.
Plusieurs œuvres musicales comportent des triolets. La sonate au clair de lune de Beethoven qui utilise les rythmes binaires et ternaires est composée des triolets de croches à la main droite, au tout début de l’œuvre. C’est aussi le cas pour le nocturne no 20 de Frédéric Chopin qui est composé en DO dièse mineur.