Sixte

En théorie de musique et en solfège, une sixte désigne un intervalle de six degrés (comprenant 6 notes de la gamme), par exemple de Do à La. 

Comme tous les autres intervalles, les sixtes ne sont pas toujours les mêmes. Elles varient en fonction de l’altération (dièse ou bémol) rajoutée à l’une des notes formant l’intervalle. Par conséquent, il existe la sixte augmentée, élevée d’un demi-ton chromatique avec un dièse, comportant 6 tons (Do/La). La sixte diminuée, quant à elle, est abaissée d’un demi-ton chromatique avec un bémol, et composée de 5 tons (Do/La).

Une sixte peut être majeure ou mineure. Elle est dite mineure lorsqu’elle comprend 4 tons (8 demi-tons) et majeure si elle comporte 4,5 tons (9 demi-tons). Par exemple, l’intervalle Fa/Ré est une sixte majeure ascendante, et Mi/Do une sixte mineure ascendante.  

La sixte est le renversement de la tierce. En harmonie tonale, renverser un intervalle consiste à déplacer une des deux notes constituant celui-ci, soit au-dessus (ascendant), soit au-dessous (descendant) de sa position initiale. L’unisson est le renversement de l’octave, la seconde est celle de la septième, et la quarte est celle de la quinte. En intervertissant un intervalle majeur, celui-ci devient mineur. Par exemple, l’intervalle Do/Mi (tierce majeure) se transforme en Mi/Do (sixte mineure). 

L’accord de sixte est caractérisé par une sonorité très douce, un peu lointaine. Il dispose d’une même signification harmonique que l’accord en position fondamentale (par exemple, une tierce plus bas), mais son caractère est moins affirmatif.

Une des particularités de la musique classique est l’exploitation des tierces et des sixtes en complément des quintes et des octaves. Les premiers intervalles du Prélude de Tristan et Isolde de Richard Wagner, compositeur et musicien allemand, sont des sixtes mineures. Le ragtime The entertainer de Scott Joplin (pianiste afro-américain) comporte, juste après l’introduction, une succession de trois sixtes mineures consécutives. Le magnifique Nocturne Opus 9 n°2 de Chopin, le célèbre pianiste français, commence par des sixtes majeures.

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