Psalmodie

Dans certains cultes religieux, l’office use souvent de la psalmodie ou lecture vocalisée des psaumes. Cette technique musicale consiste à réciter un texte sur une unique note (le recto tono) pour l’interprétation de plusieurs syllabes. Aussi, elle est encadrée par le principe de la dichotomie. Autrement dit, chaque phrase se constitue de deux parties (séparées par des accents disjonctifs) dont le plus fort se situe à la fin. En chœur, certains psaumes se hantent en soprano et en ténor psalmodiant.

Comme la musique classique de Beethoven, les genres musicaux de la psalmodie peuvent se jouer dans un auditorium et s’accompagner d’un orchestre. Dans un quatuor dédié à un chant psalmodié, les ensembles d’instrumentistes se composent généralement de piano, violoncelle, violon et alto. Grâce à l’accompagnement instrumental, l’auditoire ressent l’émotion religieuse transmise par le choral à travers le chant lyrique.

Par ailleurs, il arrive souvent qu’un orchestre symphonique, placé sous la direction d’un chef d’orchestre, interprète Roméo et Juliette. Cette œuvre théâtrale romantique s’accompagne de la symphonie dramatique  Op.17 du compositeur français Hector Berlioz. Une psalmodie sur une seule note dans le vocal suivie d’une autre dans l’orchestre embellit la scène du convoi funèbre de Juliette.

En outre, Johannes Brahms est un pianiste, compositeur et auteur du chant psalmodié portant le nom de Ein deutsches requiem, op.45. Cette symphonie renvoie à la prière humble et confiante des luthériens. Elle se joue au piano à quatre mains, idéale donc pour les musiciens désireux d’accompagner un chant psalmodié à deux. Il existe également le célèbre psaume 136 du compositeur français Guy Ropartz pour le chœur et le piano. Cette œuvre musicale qui démontre la lutte d’un père pour rester debout après le décès de son jeune fils continue toujours de subjuguer le cœur du public. À titre indicatif, Guy Ropartz a été nommé directeur du Conservatoire et des concerts de Nancy en 1894.

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